Toujours aussi peu attachée aux valeurs de la démocratie,
notre mairie a ouvertement avoué lors des récentes Rencontres de
quartier nous avoir caché des informations et censuré des documents officiels
issus d’une réunion concernant les Vincennois par souci de
confidentialité.
Selon M. Boissière qui a supprimé plusieurs pages du
compte rendu de la réunion sur le retour d’expérience du 14 octobre 2016, il
est tout à fait logique de cacher aux Vincennois des documents les
concernant.
Quant à M. Lafon, il a confirmé que la municipalité
n’était pas obligée de nous fournir de documents… Et il a
raison ! Nous ne sommes pas non plus obligés de vivre en
démocratie, n’est-ce pas ?
Afin de mettre les choses au clair, nous en avons
tout de même saisi la Commission d’accès aux documents administratifs.
En même temps, le STIF nous avait transmis
le document en question dans son intégralité et sans aucune censure.
Et à sa lecture, nous avons compris qu’il n’y avait absolument rien
de confidentiel là-dedans, aucun secret d’Etat où information
susceptible de faire trembler l’ordre mondial.
En revanche, nous y avons trouvé quelques réponses
gênantes sur la politique de notre mairie.
- Nous avons eu la confirmation que le projet
de dévoiement émane exclusivement de M. Lafon, nullement sur l'initiative de la
RATP, et qu’il a œuvré jusqu’au bout pour faire passer
trois lignes de bus (56, 115, 318) par le secteur Bérault/Basch/République.
Grâce aux 500 signatures obtenues par notre
Collectif et à l’opposition ferme du STIF, nous ne subissons actuellement
que les fortes nuisances du 318. Mais attention, nous ne sommes
absolument pas à l’abri d’un nouveau projet allant à l’encontre de nos
intérêts !
- Nous avons aussi eu la
confirmation qu’à aucun moment il n’a été question de remplacer les bus diesel
par des hybrides. En
effet, les bus hybrides ont été demandés par les riverains exclusivement,
le maire ne s'en est même pas soucié !
- De même, il n’y a pas un mot sur le
projet de réaménagement de la place Bérault car la mairie de Vincennes avait retenu
l’information et, par conséquent, n’avait sollicité auprès du STIF aucune
subvention relative à l'aménagement. Là aussi, ce sont les riverains qui
ont tenu informé le STIF des "projets" de M. Lafon ; mais
ces projets verront-ils le jour, compte tenu des nouveaux chantiers
d'expropriation dont raffole notre maire ?
- Quant à l’affirmation que le STIF aurait
refusé de financer les travaux de sécurisation sur l’avenue de la République et
la rue Victor Basch, le STIF nous a assuré que, encore une fois, il n’y
a pas eu de demande de la mairie à ce sujet.
Mais le STIF se dit d'accord pour financer à hauteur
de 70 % les travaux d'aménagement de l'avenue de la République (notamment le
tronçon à voie unique de la Place Bérault au pont sur le RER) SI ET
SEULEMENT SI la mairie en réglait les 30 % restants.
Le pire est que le maire s'y oppose.
Nous avons compris également que la politique de la
mairie consistait à faire dégager toutes les lignes de bus de l’avenue
du Château, ou
éventuellement ne garder que le 118… Pourquoi ? Parce que de toute
évidence les mauvais choix d’aménagement ont rendu la
circulation impossible dans le centre-ville et parce que les beaux pavés tout neufs qui nous
ont coûté une fortune et qui multiplient les nuisances ne
supportent pas le poids des bus.
Il suffit d’un coup d’œil rapide sur l’état du
revêtement très chic que M. le maire a payé très généreusement avec l’argent
des contribuables vincennois pour comprendre le fond du problème.
- Nous avons relevé une autre information
intéressante qui risque fort d’intriguer les habitants du cours Marigny
:
la mairie demande au STIF que soit étudiée la
déviation de la ligne 124 dans un sens par le cours Marigny afin d’intégrer
dans les travaux prévus début 2017 la localisation d’un point d’arrêt.
Là aussi, M. Lafon et M. Boissière ont répondu que,
pour l’instant, il n’y avait rien de sûr. Cependant, quelque chose nous dit que
la mairie peut très vite changer d’avis, comme elle l’a d’ailleurs déjà fait à
maintes reprises avec nous, et mettre les riverains devant le fait
accompli : nouvelle définition de la « concertation participative ».
Après plus d’un an de
tentatives vaines de dialogue, notre collectif note que le manque de
transparence et de considération de la part de la mairie à l’égard des
administrés demeure inchangé. D'autres voix en colère s'élèvent et se
regroupent sur tous les quartiers de Vincennes, mais notre maire ne les entend
pas et reste sourd dans son déni. Mais jusqu'à quand ?