mercredi 11 mars 2020

Avant les municipales à Vincennes : bilan d’une administration décevante



Après avoir remporté les élections municipales de 2014 assez facilement grâce à un taux de participation très bas, M. Lafon a gouverné la ville de Vincennes en véritable autocrate.
Se cachant derrière de fausses concertations, il a engagé des travaux selon ses propres envies.
Parfois, la municipalité a changé d’avis en cours de route sans se donner la peine de se justifier, parfois, elle a eu recours à des mensonges, puis, elle n’a pas hésité à imposer aussi en catimini ou de force ses décisions.
Petit rappel de certaines actions qui ont marqué la vie des Vincennois.es :

Le Dôme, une installation bâclée, trop souvent HS, qui a été confiée à un architecte non-pisciniste et qui coûte très chère à la ville de Vincennes car, au lieu de la construire en intercommunalité afin de supporter plus facilement la dépense, comme c’est d’ailleurs le cas dans beaucoup de communautés d’agglomération, M. Lafon a préféré garder la main sur la commande. A lui seul, le Dôme représente 28% de la dette de la ville !!!
 
Le centre-ville : des trottoirs gigantesques construits au détriment des voies, ce qui cause régulièrement des embouteillages.
Les pavés choisis ne font absolument pas l’affaire ! Premièrement, ils ont été achetés en Inde : je vous laisse imaginer l’impact environnemental ! Deuxièmement, ils ne supportent pas du tout le trafic intense et le poids des bus, il faut du coup les réparer pratiquement tous les deux ans. Troisièmement, les pavés génèrent des nuisances sonores et des vibrations qui abiment le bâti.

M. Lafon a toujours refusé de reconnaître que le comblanchien qu’il a choisi avec tant d’amour et qu’il avait réservé à un certain périmètre privilégié (« Le comblanchien n’est pas pour tout le monde », avait-il dit lors d’une réunion publique) glisse horriblement. Pourtant, beaucoup de Vincennois.es ont été victimes de chutes. En travaillant les trottoirs à la flamme afin de les rendre moins glissants, Mme Albanel a reconnu la dangerosité de ce matériau de luxe.
L’élargissement de la rue de Fontenay : beaucoup de bruit pour rien… Et 2 arbres en moins.
Pour gagner quelques centimètres de trottoir, la mairie a engagé de très gros travaux et a abattu et replanté des arbres.

Le massacre du cours Marigny. Les travaux sur ce territoire appartenant à la ville de Paris ont été financé par le généreux contribuable vincennois qui a payé de sa poche près de 10 millions d’euros pour le résultat que l‘on connaît.  117 grands arbres d’alignement ont été abattus sous prétexte qu’ils étaient malades, alors que seul deux arbres l’étaient vraiment (plus un troisième soupçon) ! Ils ont été remplacé pars 85 magnolias et des arbrisseaux. En été, le cours Marigny se transforme en four car le manque d’ombre ne peut être compensé par des brumisateurs.
Mais les mensonges de la mairie au sujet du cours Marigny ne s’arrêtent pas là ! Lors de la soi-disant « concertation », il était clairement annoncé de l’enrobé pour les voies du cours. M. Lafon a finalement fait volte-face en imposant ses pavés d’Inde avec les nuisances sonores etc. Sauf bien sûr sous ses bureaux…

Un autre très grand défaut qui transforme le cours Marigny en terrain vague à la végétation en agonie : le drainage quasi-inexistant.  
Tous ces problèmes ont causé également la mort des arbres remarquables dans l’allée du souvenir au bout du cours Marigny ! 

Les emplacements réservés et la densification à outrance.  Des centaines de propriétaires de maisons individuelles sont concernés par la volonté de la mairie de détruire les maisons individuelles pour construire à leur place des grands immeubles. Encore une fois, la mairie nous sort une excuse bidon : le logement social. Mais nous voyons très bien que, finalement, les nouvelles constructions ne comprennent que le strict minimum légal en termes de logement social. Il est donc évident que le véritable moteur de cette volonté de construire est le prix au M². La politique de densification est extrêmement déplorable, surtout à Vincennes qui est, hélas, la deuxième commune la plus dense de France.

La minéralisation. La mairie a imposé ses goûts pour le matériau minéral et les dalles de béton à toute la ville. Ainsi, la végétation ne joue qu’un rôle décoratif dans l’aménagement urbain : les places et les trottoirs rénovés de la ville sont décorés de quelques magnolias et arbrisseaux en pot, les jardins ne sont qu’une couche végétale sur dalle en béton.
Mais en été quand le soleil tape fort, l’air devient irrespirable à cause du manque d’ombre que seuls les grands arbres peuvent générer. Du coup, la végétation sèche vite et les petits arbres meurent prématurément. Il suffit de jeter un coup d’œil à la place P. Semard pour constater que la plupart des arbres sont morts ou malades. Pareil pour la place Bérault : quelques mois seulement après leur plantation, plusieurs arbres sont morts. 

La guerre des bus. Après avoir rendu le passage des bus par l’avenue du Château très, très compliqué, M. Lafon a décidé de faire passer 3 lignes de bus par la place Bérault.
Il a nié que la Place Bérault, l’avenue de la République et la rue V. Basch n’étaient pas adaptés au passage des bus.
Il a nié que l’initiative venait de lui.
Il a nié que les nuisances sonores et la pollution atmosphérique pourraient déranger les riverains.
Il a refusé de rencontrer les représentants du collectif des riverains.
Il a refusé de prendre en compte les signatures de la pétition.
Il n’a pas répondu à la lettre des riverains.
Il a été arrogant et suffisant, comme toujours.

Quatre ans plus tard, la mairie a reconnu que le secteur n’était finalement pas adapté au passage des bus et y a effectué des travaux de réaménagement qui étaient, comme l’avaient suggéré les riverains, financés par Île-de-France Mobilités.
Lors des travaux, les 11 cerisiers de l’avenue de la République ont été remplacés par 7 érables. La ville a encore une fois donc perdu en arbres !
La seule ligne de bus sur les trois proposées par Lafon que le STIF a maintenue en place, a été équipée en priorité en hybride grâce aux pourparlers directs des riverains avec le STIF (actuellement IDF Mobilités). Lafon n’y est pour rien ! Au contraire, il a fait en sorte que les représentants des riverains soient écartés de la réunion publique sur le retour d’expérience.
Lycée international à la place de la cité industrielle : toujours pas de calendrier précis sur la démolition et la dépollution du site. Etait-ce juste la énième action-marketing de M. Lafon pour se faire élire au sénat ?
Collège St EXUPERY : toujours en préfabriqués… Le scandale n’a été révélé que le premier jour de travail de la nouvelle maire. M. Lafon a donc pu partir tranquillement au sénat. Toujours pas de délais pour la dépollution non plus.
La place P. Semard a subi deux fois des travaux en seulement 4 ans. M. Lafon s’est justifié en disant qu’il n’était pas au courant du projet du STIF (IDF Mobilités) de moderniser la gare de Vincennes. Pourtant, M. Lafon siégeait bien au STIF !
Les abords des entrées secondaires du RER ont était elles aussi réaménagées deux fois en seulement 2 ans !
Nous pourrions continuer cette liste presque à l’infini avec des expropriations, favoritisme, conflits d’intérêts, action aux profits évidents de certains établissements ou personnes… Mais nous nous arrêtons pour l’instant là.   
La conclusion sera brève et claire : la majorité actuelle profite bien des richesses de la ville pour mener des politiques qui sont très souvent contre l’intérêt des habitants de Vincennes. Les Vincennois.es méritent autre chose que les profiteurs, carriéristes et opportunistes qui nous intoxiquent avec leurs mensonges et leurs combines. A nous de changer cela, à nous de choisir une nouvelle majorité ! Allons voter pour une vraie démocratie avec une vraie politique au service des habitants !  

Les Riverains94300