lundi 30 janvier 2017

Une année de combat



Dans le quartier Bérault-Basch-République, l’année 2016 est passée sous le signe d’une politique brutale et arrogante. En effet, notre « administrateur » principal nous a surpris avec un drôle de cadeau de Noël. Le 28 décembre 2015, il nous a annoncé par lettre la construction d’un abribus en vue du dévoiement des lignes 318, 115 et 56. Les travaux ont démarré deux semaines plus tard. Ainsi, les habitants du quartier ont assisté impuissants à la détérioration de leur cadre de vie, découvrant avec stupeur le vrai visage d’une majorité municipale qu’ils avaient eux-mêmes élue.
La mairie n’a jamais voulu écouter les plaintes et les propositions des habitants, le maire est allé jusqu’à accuser d’affabulation les personnes qui souffraient des nuisances sonores.

Mais le mépris exprimé à l’égard de notre quartier ne s’arrête pas là!
A part les nuisances sonores et la pollution atmosphérique des gros moteurs diesel, nous avons subi durant l’année 2016 toutes sortes d’exactions qui ont clairement démontré que les intentions de M. Lafon sont loin d’être amicales.


Un manque total d’écoute
M. Lafon a tout simplement refusé de nous recevoir. Agissant en véritable despote, il a avoué ne pratiquer la démocratie que lorsqu’elle lui est favorable. Tous les conseillers municipaux de la majorité ont reçu la lettre de la pétition qui a réuni près de 500 signatures mais aucun d’entre eux n’a ose ne serait-ce que répondre. Quant aux élus de quartier, ils ne se sont manifestés aux « Rencontres de quartier » que pour lire leur petit texte rédigé sans doute sous le regard bienveillant de notre « administrateur principal ».


Un acharnement institutionnel  
La mairie a autorisé des travaux dès 6h du matin, y compris un dimanche. Lorsque les habitants du quartier ont essayé de déposer plainte ou ne serait-ce qu’une main courante, la police a refusé de les enregistrer.
Des organismes de surveillance des nuisances sonores ayant pris l’engagement de faire les mesures nécessaires dans notre quartier se sont désistés sans aucune raison valable.
A la demande de la mairie de Vincennes, les riverains ont été écartés de toutes les réunions avec le STIF et la RATP.
Le magazine Vincennes info, dont le rédacteur de publication est M. Lafon en personne, n’a jamais donné la parole aux habitants mécontents. Dans sa rubrique «Le Piéton» M. Lafon a même diffusé des allusions laissant entendre des tendances  « anti-sociales » parmi les habitants de notre quartier.


Un simulacre de projet
M. Lafon a enfumé les habitants du quartier en promettant des travaux d’aménagement sur la place Bérault / rue Jean Moulin. Lors de la réunion « préalable » du 27 juin, il a dit que le projet serait réalisable dès 2017. Le 8 novembre lors de la deuxième réunion « préalable », estimant que l’annonce avait produit l’effet souhaité, il a décalé le projet à fin 2018 en précisant que la rue Victor Basch et l’avenue de la République ne bénéficierait d’aucun aménagement. Selon lui, le nouveau flux piéton et les nuisances sonores engendrées par le trafic seraient tout à fait acceptables et les rues ne mériteraient aucune amélioration.

Le 14 octobre, la directrice de l’exploitation du STIF Mme Bardy nous a avoué ne pas être au courant des intentions de la mairie de Vincennes concernant la place Bérault. En même temps, la mairie de Vincennes dit que le STIF a refusé de financer l’aménagement de l’avenue de la République et de la rue Victor Basch… Nous nous demandons donc comment quelqu’un qui n’est pas au courant de quelque chose peut refuser son financement… De toute évidence quelqu’un ment!

Un cadre de vie dégradé et un danger permanent
Quand il s’agissait de contrer l’action des riverains ou bien d’étouffer des affaires gênantes, les agents de la municipalité et leurs « amis » dans les médias se sont montrés parfaitement réactifs. Ils ont aussi été très efficaces pour enlever les affiches et les tracts du collectif (exemple : sur deux affichés collées côte à côte, celle d’un rappeur inconnu est restée collée, tandis que l’affiche des riverains a été retirée dans un temps record). En revanche, ils sont beaucoup moins présent voire inexistants quant il s’agit de surveiller la propreté dans le quartier, d’enlever les tags ou de prévenir et sanctionner les infractions.
De même, aucun aménagement ou sécurisation des voies n’a été fait. Le flux piéton déborde désormais dans la rue, des milliers de personnes traversent de façon sauvage entre les véhicules immobilisés dans les embouteillages.
Les commerçant sont devenus eux aussi victimes de la politique de la mairie : la pollution sonore et atmosphérique chasse les clients des terrasses et envahit les étales, tandis que le va-et-vient des bus empêche les livraisons.
De surcroît, le laxisme permanent des institutions a permis la recrudescence des incivilités et des actes criminels : notre boulanger a été cambriolé et frappé à deux reprises en quelques mois seulement!

Les conséquences du dévoiement et les résultats de notre combat
Durant toute l’année, nous avons subi aussi bien les nuisances sonores que la pollution atmosphérique générées par le passage des vieux bus diesel.
La mairie n’a pas pris en considération la demande des 500 signataires de la pétition et n’a pas voulu associer les riverains au retour d’expérience.
Le maire a annoncé un possible réaménagement de la place Bérault dès 2017 avant de faire volte face en s’excusant avec les travaux sur le « Pôle gare ». Les travaux sont finalement repoussés pour fin 2018. Certains espèrent sans doute en tirer des profits aux élections de 2019…
Lors de la dernière réunion « préalable » sur le réaménagement de la place Bérault, M. Lafon s’est montré très agacé des questions sur le dévoiement des bus. «  J’en parlerai deux minutes, puis je n’y reviendrai plus » a-t-il dit … Pourtant, à en juger par le nombre de signatures, les Vincennois  trouvent la problématique du bus (500 signatures) bien plus importante que ladite « concertation » sur le réaménagement de la place Bérault (moins de 150 avis exprimés).
Notre cause a reçu le soutien de Mme la députée Laurence Abeille, du conseiller régional M. Pierre Serne, des conseillers municipaux de l’opposition, du délégué départemental du mouvement politique Cap 21 M. Hervé Balle.

 
En négociant directement avec le STIF et la RATP avec l’aide de M. Pierre Serne, les riverains ont pu obtenir, pour courant 2017, le remplacement des bus diesel par des hybrides, nettement moins bruyants et polluants.


En 2017, les riverains continueront  leurs combats et demanderont au conseil municipal de faire ce pour quoi il a été élu : défendre l’intérêt de tous les citoyens et l’amélioration du cadre de vie pour tous !